GSVO EUROPE
Une étudiante demande à l’anthropologue Margaret Mead ce qu’elle considérait comme le premier signe de civilisation dans une culture. L’étudiante attendait que l’anthropologue parle d’appâts, de bols d’argile ou de pierres à aiguiser, mais non.
Mead répondit que le premier signe de civilisation dans une culture ancienne est la preuve d’une personne avec un fémur cassé et guéri.
Un fémur cassé, qui guérit apporte la preuve que quelqu’un a pris le temps de rester avec celui qui est tombé, a soigné la blessure, mit la personne en sécurité et s’en est occupé jusqu’à ce qu’il se rétablisse.
“Aider quelqu’un à traverser la difficulté est le point de départ de la civilisation, expliqua Mead. La civilisation est une aide communautaire.
L’interculturalité peut prendre des formes plus ou moins intenses, et constitue une expérience souvent enrichissante. Avec ou sans la barrière de la langue qui peut être un obstacle aux échanges, ces rencontres avec l’Autre sont aussi l’occasion d’une réflexion sur soi-même et sur le monde et peuvent être à l’origine du métissage culturel.
“La notion d’interculturalité, pour avoir sa pleine valeur, doit, en effet, être étendue à toute situation de rupture culturelle — résultant, essentiellement, de différences de codes et de significations —, les différences en jeu pouvant être liées à divers types d’appartenance (ethnie, nation, région, religion, genre, génération, groupe social, organisationnel, occupationnel, en particulier). Il y a donc situation interculturelle dès que les personnes ou les groupes en présence ne partagent pas les mêmes univers de significations et les mêmes formes d’expression de ces significations, ces écarts pouvant faire obstacle à la communication.”
Gérard Marandon – CIDOB – mai-juin 2003
Nota
– Pour en savoir davantage sur la définition de l’interculturalité que nous avons reprise, cliquer ici.
– Pour en savoir davantage sur la citation de Margaret MEAD, cliquer ici.
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